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Pas d'Internet pour les pirates français après la décision constitutionnelle

La Haute Cour turque ordonne la fin du blocage de Youtube

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Anonim

Un groupe de députés de l'opposition a contesté la loi, adoptée par l'Assemblée nationale le mois dernier, pour des raisons constitutionnelles, mais le Conseil a jugé constitutionnelles toutes les dispositions sauf une.

Cependant, il a rejeté une clause qui donnait aux détenteurs de droits d'auteur la possibilité d'utiliser la procédure accélérée les audiences des tribunaux pour réclamer des dommages-intérêts pour violation du droit d'auteur. Avec cette clause jugée inconstitutionnelle, les titulaires de droits d'auteur qui demandent des dommages-intérêts devront intenter une action en justice distincte, avec tous les frais que cela entraîne.

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les utilisateurs accusés de violation du droit d'auteur recevront deux avertissements avant d'atterrir au tribunal. Une fois là-bas, ils n'auront pas la possibilité de plaider leur cause ou d'être jugés par un jury: un juge unique décidera, sur la base du dossier, d'ordonner la suspension de leur accès à Internet.

Les fournisseurs d'accès Internet (FAI) se voient imposer une amende de 5 000 euros s'ils ne parviennent pas à faire exécuter un ordre de suspension, tandis que les utilisateurs peuvent être condamnés à une amende de 3 750 euros s'ils s'abonnent au service. avec un FAI différent sous réserve d'un ordre de suspension.

Les abonnés Internet seront également tenus responsables si, par négligence, ils autorisent l'utilisation de leur connexion Internet pour télécharger illégalement des œuvres protégées par le droit d'auteur. Ce serait le cas si un intrus utilisait une connexion Wi-Fi insuffisamment sécurisée, ou si son ordinateur était attaqué par un logiciel malveillant et pris en charge par quelqu'un d'autre. Une défense légale contre de telles éventualités sera d'installer une application de filtrage approuvée par le gouvernement.

C'est la deuxième fois que la loi est examinée par le Conseil constitutionnel, la plus haute autorité juridique de la France. En juin, une version antérieure a été déclarée inconstitutionnelle parce qu'elle permettait à une autorité administrative, et non à un juge, de suspendre l'accès à Internet.

La loi a irrité des groupes de droits en ligne tels qu'Odebi, un groupe d'utilisateurs haut débit. qui favorise l'utilisation de logiciels libres et de normes ouvertes.

Alors qu'Avril réfléchit encore aux suites à donner à la décision du Conseil, Odebi se résout: il veut que les internautes rejoignent son «armée numérique», qui, dit-elle, se bat pour que l'accès à Internet soit reconnu comme un droit fondamental, comme ce fut le cas récemment en Finlande.